L’œuvre de Marcel Proust regorge de références végétales. Et ce jusque dans le titre d’un de ces livres les plus connus : A l’ombre des jeunes filles en fleurs
Marcel Proust était un passionné de botanique. Ses biographes estiment que l’abbé d’Illers fut le premier à initier le futur écrivain qui compléta ses connaissances avec le manuel de Gaston Bonnier. Marcel Proust eu aussi l’occasion de se faire sa propre interprétation du langage des fleurs par ses observations. Ceci aussi bien en région parisienne qu’en Normandie.
A la recherche du temps perdu est le roman ou les fleurs et leurs symboles sont les plus mise en avant. 106 noms de fleurs sont ainsi dénombrés dans ce seul ouvrage. Marcel Proust était un expert des métaphores. Il trouva ainsi dans les fleurs et leurs langages un moyen de mettre en pratique son talent pour cette technique littéraire.
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Les personnages féminins de son œuvre sont régulièrement comparés à des fleurs
- Odette : une orchidée « cette sœur élégante que la nature lui donnait » (du coté de chez Swann)
- Albertine : Une rose, car ses joues sont « d’un rose uni et violacé, crémeux, comme certaines roses qui ont un vernis de cire » (du coté de chez Swann)
- Rosemonde : un « géranium au bord de la mer ensoleillée » (du coté de chez Swann)
- Andrée : un « camélia dans la nuit » (du coté de chez Swann)
- Une inconnue dans le train : Un magnolia car ayant visuellement une « chair de magnolia » (A l’ombre des jeunes filles en fleurs)
Par similitude, Marcel Proust s’est beaucoup servis de fleurs pour évoquer la fragilité et la beauté temporaire des personnages féminins de son œuvre. Mais il met également en évidence la différence entre la facilité avec laquelle une fleur se laisse cueillir et la difficulté à laquelle il se heurte avec la gente féminine dans ses tentatives de séduction.